Chirurgie esthétique, l’occasion d’arrêter sans peine et définitivement le tabac !

Outre les risques graves avérés pour la santé, le tabac a plusieurs conséquences négatives spécifiques dans le domaine de l’esthétique : il accélère les phénomènes de vieillissement et constitue un obstacle à la qualité des résultats des actes chirurgicaux. A tel point que l’arrêt du tabac peut conditionner la réussite d’une chirurgie esthétique. Voir la fiche Sofcpre sur le tabac et la chirurgie plastique (société française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique).

La peau vieillit plus vite à cause du tabac

Le vieillissement cutané  est un phénomène naturel qui se traduit par une diminution de l’épaisseur, une perte d’élasticité et une modification de couleur de la peau ; le tabac aggrave ce processus. L’accélération de la formation des rides et ridules et une tendance accrue au relâchement cutané sont autant d’effets secondaires du tabac scientifiquement établis. On reconnaît même facilement le fumeur à l’aspect de son visage : un teint caractéristique, pâle et terne voire grisâtre, auquel s’ajoute souvent le jaunissement des dents et des doigts.

Le tabac nuit à la bonne cicatrisation des interventions esthétiques

Dans mon domaine particulier qu’est la chirurgie et la médecine esthétiques, le tabac pose un problème supplémentaire : la cicatrisation est difficile et de moins bonne qualité chez les fumeurs. Parce que le tabac a un effet vasoconstricteur c’est-à-dire qu’il provoque l’obturation des micro-vaisseaux de la peau, ce qui entraîne une moins bonne oxygénation des tissus.

Cette mauvaise oxygénation peut même, au pire, entraîner une mort des tissus se traduisant cliniquement par une désunion de la cicatrice et une réouverture de la plaie, voire par une nécrose.

Certaines interventions où le décollement est important, comme un lifting du visage ou une plastie abdominale, sont particulièrement sensibles à la mauvaise oxygénation des tissus liée au tabac. C’est pourquoi j’insiste fortement auprès de mes patientes pour qu’elles arrêtent de fumer totalement dix jours avant l’intervention. C’est le temps nécessaire pour que la vasoconstriction se lève (réouverture des micro-vaisseaux).

S’arrêter de fumer à l’occasion d’une chirurgie esthétique, c’est recommandé… et facile !

On connaît la difficulté majeure que représente l’arrêt du tabac, surtout pour un fumeur de longue date ou dépendant. On sait que la décision est difficile à prendre puis à tenir et que la privation et le sevrage sont souvent pénibles.

Je connais pourtant un moyen simple et extraordinairement efficace d’arrêter immédiatement de fumer et de réussir durablement le sevrage tabagique. C’est une méthode qui m’a été enseignée par un confrère médecin généraliste et qui repose sur l’injection d’un anesthésique local, produit autorisé de longue date et d’usage courant chez les dentistes. J’avoue ne pas y avoir cru au départ ; mais après avoir dûment vérifié l’efficacité de la méthode auprès de plusieurs personnes de mon entourage j’ai été définitivement convaincu, au point de la proposer à mes patientes.

La technique consiste à réaliser deux séances d’injections à huit jours d’intervalle dans des points précis du visage. Quinze jours, c’est le temps qu’il faut pour faire disparaître la dépendance physiologique à la nicotine et ainsi réussir le sevrage tabagique. Aucun autre traitement n’est nécessaire. Je suis surpris que cette méthode simple et sans danger reste méconnue. En tous cas je la propose à mes patientes, afin d’augmenter la qualité du résultat de mes interventions chirurgicales, notamment en facilitant la cicatrisation.

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Arrêter sans peine et définitivement le tabac à l’occasion d’une intervention de chirurgie esthétique ? C’est facile et cela présente de multiples avantages, aussi bien sur le plan de l’esthétique et du bien-être que pour l’état de santé général. Sans oublier le bénéfice non négligeable d’une sérieuse économie !

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