Augmentation mammaire : quelle forme et quelle technique choisir ?

Deux remarques préliminaires importantes :

  1. Pour être la plus concrète et la plus parlante possible, cette présentation est largement faite à l’aide de photos “avant-après”. Toutes ces photos prises par mes soins montrent des poitrines de patientes que j’ai personnellement opérées. Ces images ont été choisies pour illustrer la grande variété des cas qui peuvent se présenter et des solutions que l’on peut, avec chaque patiente, choisir.

  2. Certains résultats pourront plaire, d’autres moins. Chacun a une perception différente de l’esthétique et de ce qu’est un “joli sein” — tous les goûts sont dans la nature. Le but de cette présentation est justement de montrer qu’à travers différentes techniques et parfois leur association, il est le plus souvent possible de respecter l’envie de chaque patiente.

Aujourd’hui la simulation 3D de l’augmentation mammaire (comme le logiciel suisse Crisalix™ que j’utilise) permet de se faire une idée précise, avant l’intervention, et de choisir la forme, la taille et l'implantation la mieux adaptée aux souhaits et à la morphologie de chaque patiente.

Lorsque l’on envisage une augmentation mammaire, trois grandes questions se posent :

Quelle forme de sein choisir ?

Il y a schématiquement deux types de formes de seins : le sein rond, bombé ou non au pôle supérieur, ou le sein en forme de poire. Les techniques et les formes de prothèses permettent d’obtenir l’une ou l’autre de ces formes.

Prothèses rondes, avant-après — profil haut

Prothèses anatomisables, avant-après — profil haut

Quel volume des seins choisir ?

La grande variété d’implants et la possibilité d’associer les techniques permet aujourd’hui de répondre à la quasi totalité des souhaits des patientes : petit volume, gros volume, profil modéré, profil haut, profil conséquent, et ce quelle que soit la forme de sein choisie.

En matière d’implants mammaires la notion de volume est la résultante de la projection et du diamètre (base). Il faut savoir que la notion quantitative exprimée en cc n’a qu’une valeur relative, qui dépend du diamètre du thorax et de la projection souhaitée.

Prothèses de forme ronde, avant-après — projection intermédiaire, sur seins pré-existants

Prothèses de forme “anatomique”, avant-après — projection intermédiaire, sur quasi-absence de seins

Prothèses rondes, avant-après — projection haute (aussi dite profil haut) sur faible volume mammaire pré-existant

Prothèses de forme “anatomique”, avant-après — profil haut, sur seins vidés

Pour répondre à ces questions, l’étude de la forme du sein, du volume mammaire pré-existant, de la qualité de l’étui cutané, de la forme et de la hauteur du thorax — et du souhait de la patiente — sont autant d’éléments à prendre en considération pour obtenir le résultat souhaité : chaque patiente est différente et requiert une technique adaptée.

Quelle technique d’augmentation mammaire choisir ?

Il y a trois grandes techniques d’augmentation mammaire.

Augmentation mammaire par prothèses en silicone

NB : Pour plus de détails sur la détermination de la position de la pose de l’implant mammaire — pré-pectorale, rétro-musculaire, dual-plan — et sur les incisions et cicatrices, ainsi que sur le déroulement de l’intervention, on se rapportera à mon article sur l’augmentation mammaire par pose d’implants.

Les prothèses en silicone sont aujourd’hui les plus utilisées. De très nombreuses études scientifiques ont toutes démontré que le gel de silicone médical est inoffensif, il ne provoque ni cancer, ni maladie systémique (maladies auto-immunes) — c’est d’ailleurs le même gel qui est utilisé dans la chirurgie de reconstruction mammaire.

Depuis une dizaine d’années, les prothèses mammaires sont fabriquées avec une nouvelle génération de gel de silicone dit “cohésif”, c’est-à-dire qu’il est plus dense. 

La membrane qui entoure le gel de silicone est elle-même plus solide. Le risque de dispersion du silicone consécutif à une rupture de la membrane est, de ce fait, très faible. La durée de vie de ces implants est plus longue qu’auparavant. Il n’est plus d’actualité de les changer tous les 10 ans comme on avait l’habitude de le dire.

Aujourd’hui, en France, seules sont autorisées les prothèses lisses ou faiblement micro-texturées, la macro-texturation n’est plus autorisée. 

Depuis 3 ans, j’utilise exclusivement des prothèses de marque Motiva™.

Ces prothèses contiennent un gel de silicone de dernière génération avec le meilleur rapport déformabilité / élasticité existant. Ces prothèses dite “sans mémoire de forme” reprennent leur forme initiale quelle que soit la contrainte subie, ainsi la prothèse ne fait pas de pli, ce qui est une garantie de longévité. De plus la souplesse de ce gel donne un résultat très naturel à la palpation.

Ce sont des prothèses à surface nanotexturée (classées dans la gamme des implants lisses suivant la classification ISO) n’exposant pas au risque d’inflammation provoqué par les implants macrotexturées.

Il existe 2 gammes de prothèses Motiva™ :

  1. Les prothèses mammaires Silksurface™

    Cette gamme de prothèses mammaires rondes permet, selon le profil choisi (mini, demi, full, corsé), d’obtenir le profil souhaité (naturel, bombé, corsé…)

  2. Les prothèses mammaires Ergonomix™

    Cette gamme de prothèses ronde présente un taux de déformabilité encore plus élévé qui permet à la prothèse de prendre une forme anatomique en position debout et de donner un remplissage plus esthétique en position couchée. C’est une prothèse ronde “anatomisable”.

    Grâce à ce gel Ergonomix™ dit “progressif”, les implants Motiva réagissent de la même façon qu’un sein naturel : ils s’adaptent avec la gravitation à la position de la patiente. Lorsque la patiente est en position debout, ce gel va tendre vers le pôle inférieur du sein et, par simple effet de gravité, donner à la poitrine le profil “en poire” qui est naturel dans cette position.

Prothèses rondes Silksurface™ avant-après — profil haut (volume 335 cc)

Prothèses “anatomisables” Ergonomix™, avant-après — profil intermédiaire (volume 285 cc)

Augmentation mammaire par injection de sa propre graisse ou lipofilling

NB : Pour plus de détails sur les indications d’une augmentation mammaire par transfert graisseux et le déroulement des injections, on se rapportera à mon article sur l’injection de graisse autologue dans les seins ou lipofilling mammaire.

Cette technique présente l’avantage de ne pas faire appel à un corps étranger et de donner des résultats très naturels.

Ses limites sont bien connues : elle nécessite un réservoir de graisse suffisant et l’augmentation qu’il est possible d’obtenir à chaque séance se situe entre ½ et 1 bonnet maximum.

Je réserve donc cette technique aux demandes modérées ou aux petites corrections de volume, en particulier chez les femmes qui après les grossesses et l’allaitement se plaignent d’un léger manque de remplissage au pôle supérieur des seins et souhaitent retrouver leurs seins “d’avant”.

C’est en revanche un excellent complément à la liposuccion (en technique combinée) permettant une prise en charge globale de la silhouette en une seule intervention pour autant que le désir d’augmentation du volume mammaire soit modéré.

Avant-après — liposuccion de la silhouette + lipofilling des seins (gain de un demi bonnet)

Augmentation mammaire composite

NB : Pour plus de détails sur l’intérêt d’associer les implants et le lipofilling mammaires et les indications de cette technique, on se rapportera à mon article sur l’augmentation mammaire composite pour une poitrine plus naturelle.

Cette technique récente associe les avantages des 2 techniques précédentes :

  • l’utilisation d’une prothèse mammaire qui permettra de garantir le volume souhaité 

  • un lipofilling associé qui réalise un  “nappage de la prothèse” et qui permettra d’adoucir les bords de la prothèse ou de corriger certaines asymétries ou “déformations thoraciques”

L’association de ces 2 techniques donne un résultat très naturel, cependant cette association est loin d’être toujours nécessaire. Pour ma part je la réserve à certaines indications : patiente maigre,  côtes visibles, thorax long, thorax en entonnoir, seins malformés dits tubéreux.

La quantité de graisse nécessaire dans cette technique combinée est nettement moins importante que dans un lipofilling seul.

Association d’une prothèse “anatomisable” Ergonomix™ et d’un lipofilling permettant un masquage parfait des bords de l’implant chez cette patiente très mince

Augmentation mammaire composite pour correction de seins tubéreux

Comment bien choisir l’augmentation mammaire qui vous convient ?

Les solutions techniques qui s’offrent à nous sont donc nombreuses et, comme souvent en chirurgie esthétique, un joli résultat dépend du choix de la bonne technique pour la bonne personne.

Pour une augmentation mammaire réussie il faut donc choisir la technique et définir les objectifs qui conviennent le mieux à chaque personne.

Pour compléter les exemples ci-dessus, des photos de plusieurs cas cliniques — toujours traités par mes soins — sont présentées et commentées dans mon article : Augmentation mammaire, comment choisir la bonne taille.

Voir aussi les questions les plus fréquentes sur l’augmentation mammaire

Voir la fiche SoFCPRE sur l’augmentation mammaire (société française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique)